L‘idée de ce circuit, situé au-dessus de 650 mètres d’altitude est de dé­buter par 6 km plutôt tranquilles -enfin ce que l’on peut faire ici de tranquille !- avec un dénivelé positif faible (125 mètres) pour ensuite travailler sur deux bosses plus marquées une fois échauffé.

Sur les 3 premiers kilomètres – après être sorti du beau et typique village de Glux-en-Glenne (RD 300) jusqu’aux Francillons (KM 3.6), vous évoluez autour de bosses granitiques face au majestueux Mont Beuvray. Les ou­vertures paysagères sont réduites sur cette partie ce qui n’est pas très grave car cela vous oblige à être concentré sur vos traces dans ce sentier ancestral un peu caillouteux. A partir des Francillons en revanche, la vue se dégage nettement sur le Mont Beuvray et sur la très belle vallée de la Roche (avec son château de Larochemillay au fond) mais aussi au-delà en direction du Bourbonnais et de l’Auvergne.

Aux Mathelins (KM 4.7) vous attend une belle descente jusqu’à la réserve de Rangère (-150 mètres en 1 km).

Profitez de la partie en limite de réserve lacustre car après le village (KM 6.1), la montée sera raide jusqu’à «chez Jacloix». Si la pente ne vous contraint pas à un arrêt, peut-être serait-il bon cependant de vous retourner et tenter d’apercevoir selon la lumière du jour le Puy de Dôme et ses voisins volcaniques. La pente forte perdure jusqu’ au « Vaillant » au KM 8,5. S’il reste des pâturages en Morvan, ceux-ci ont considérablement diminués depuis le maximum démographique du XIXeme siècle (comme en témoi­gnent les dernières pierres de la vieille ferme abandonnée).

Après cet effort, vous pourrez récupérer dans cette descente jusqu’au au port des Lambert (KM 10). Étrange toponyme ! Si aujourd’hui le temps semble figé, ici l’activité de flottage du bois fut intense. Les panneaux d’affi­chage locaux vous permettront de découvrir cette histoire morvandelle. Ce port fut un haut lieu du flottage du bois dit «à bûches perdues» sur l’Yonne lorsque le Morvan a chauffé Paris de 1550 à 1850 (arrivée du charbon). Des digues de retenues d’eau ont été élevées en amont et des vestiges (rochers, pierres...) sont visibles encore. Le dernier flottage eut lieu ici au début des années 1920.

Les passerelles annoncent la zone humide. Le ponton au-dessus de la Tourbière (KM 10.4) peut être un moment idéal de pause le temps de repé­rer quelques espèces protégées comme l’orchis incarnat (de la famille des orchidées) de couleur violette.

L’entrée en forêt va marquer le début d’ascension vers le Mont Prenelay (KM 11.7) qui culmine à 850 mètres ; pas besoin de bouteille d’oxygène mais cependant le rythme cardiaque s’accélère nécessairement ici dans cette belle petite trace montante sous les feuillus. La descente rapide vous mènera ensuite aux Morins.

Juste après, (KM 12.7), les sources de l’Yonne sont ici sur votre gauche, avec le Haut-Folin en face. Le sourcier de cuivre (oeuvre artistique) est là pour vous indiquer le lieu de naissance du fleuve qui coule… à Paris (En effet, si l’on considère la puissance des débits à leur confluence, ce n’est pas la Seine qui coule à Paris, mais bien l’Yonne !).

Presque deux kilomètres de plat sur un large chemin vous permettront de récupérer avant d’entreprendre la descente finale... Attention à bien prendre à droite avant la route (KM 13,5). Profitez des belles ouvertures paysagères avant de rejoindre Glux par la partie haute du village et le Centre de Recherches Archéologiques de Bibracte.

Jean-Luc PILLARD
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Jean-Luc PILLARD